Il s’agit d’une inflammation des voies urinaires et/ou génitales en rapport avec des bactéries, des champignons ou des virus. La présentation et la sévérité varient en fonction de la virulence du germe, du siège de l’infection, de l’âge et des antécédents médicaux de la personne.
Infection de la vessie = cystite :
c’est la plus fréquente des infections urinaires. Elle survient le plus souvent chez la femme et se traduit par des mictions fréquentes en petites quantités, des brulures en urinant, des douleurs dans le bas du ventre, des urines malodorantes et parfois du sang dans les urines. Ses signes sont plus ou moins associés selon les cas. Les cystites de la femme peuvent devenir récidivantes et nécessiter un bilan urologique approfondi à la recherche d’une cause favorisante avant de mettre en place un traitement de fond.
Infection du rein = pyélonéphrite :
Se traduit par une douleur lombaire (inconstante), une altération de l’état général, des frissons (tremblement) et surtout une fièvre. Les signes urinaires d’une cystite dans les jours précédents peuvent être signalés. Après une évaluation rapide par un examen clinique, une échographie et éventuellement des prélèvements sanguins et urinaires, le traitement doit être réalisé en urgence par un antibiotique adapté. En cas de pyélonéphrite sur obstacle (associée à une dilatation des voies urinaires en raison d’un calcul obstructif par exemple), une dérivation interne par sonde double J est indiquée en urgence en plus du traitement antibiotique (risque de choc septique élevé en l’absence de dérivation).
Infection du testicule et de l’épididyme = orchi-épididymite :
Il s’agit d’une inflammation du testicule et/ou de l’épididyme d’origine bactérienne. Elle se traduit par une augmentation du volume du testicule, douloureuse et inflammatoire. Une fièvre est souvent présente. Avant d’instaurer un traitement antibiotique, un examen est indiqué pour ne pas méconnaitre une torsion testiculaire qui peut avoir une présentation clinique similaire mais nécessite une prise en charge chirurgicale en urgence (détorsion et fixation du testicule).
Infection de la prostate = prostatite :
Il s’agit d’une infection dont le diagnostic peut être difficile. Elle se traduit souvent chez l’homme au-delà de la cinquantaine (possible chez l’homme jeune mais plus rare) de façon variable : par des mictions fréquentes et par petites quantités, des brulures en urinant, des difficultés d’uriner, des douleurs dans le périnée ou le bas du ventre, des urines malodorantes et rarement du sang dans les urines. Une fièvre et/ou des frissons sont souvent présentes. La complication la plus fréquente de la prostatite est la rétention ou le blocage urinaire pouvant nécessiter une dérivation temporaire des urines en urgence.
Dans tous les cas, un examen clinique, une échographie, des prélèvements sanguins et urinaires sont souvent indispensables avant de mettre en route un traitement adapté.